Questions
« La méditation , n’est pas une évasion; c’est une rencontre sereine avec la réalité. «
Thich Nhat Hanh
FAQ : Les idées reçues
Méditer ce n’est pas :
« Faire le vide dans sa tête »
« Il ne faut pas fermer le robinet des pensées » Jon Kabhat Zinn
Il ne s’agit pas de ne plus penser, de faire taire les pensées mais plutôt de ne pas se laisser emporter par elles, en les observant sans jugement au lieu de s’identifier à elles.
« Faire de la relaxation »
La méditation de pleine conscience n’est pas du tout une approche de relaxation. Elle vise à l’acceptation de ce qui se passe au moment présent, vous apprenez à accueillir vos émotions qu’elles soient agréables ou désagréables.
« C’est une démarche religieuse ou spirituelle »
Même si son inspiration est issue de pratiques méditatives bouddhistes, la pleine conscience n’a pas d’orientation religieuse, elle est entièrement laïque.
« Méditer c’est compliqué »
Au contraire, la méditation est très simple : votre esprit commence à vagabonder, vous le remarquez, vous laissez ce vagabondage s’en aller, vous accordez à nouveau votre attention à son sujet initial. Et vous répétez cela. L’important est de progresser à son propre rythme et de ressentir graduellement les bienfaits associés à cette pratique.
« Méditer permet de s’évader »
Bien au contraire, vous êtes totalement dans la réalité, vous focalisez votre attention sur ce qui se passe là maintenant. Vous ne portez pas votre attention sur les pensées parasites et les routines mentales pour avoir plus de clarté sur vous et sur ce qui vous entour.
Les questions liées à la pratique
« Pourquoi méditer en groupe ? »
3 avantages de la pratique régulière en groupe :
- Un rendez vous hebdomadaire pour prendre soin de soi. Le groupe est moteur contrairement à la pratique seul qui peut parfois être fragilisé par le rythme de nos vies
- Un environnement propice au silence et au calme
- Se retrouver autour d’une pratique commune, la richesse des partages de chacun : l’appartenance à un groupe
« La position assise en tailleur est trop difficile, que faire ? »
Cette posture demande une certaine souplesse des ligaments, mais après quelques mois la tenue de la posture sera plus simple. Vous avez également la possibilité de méditer sur une chaise ou un banc lors des séances.
« Je m’endors pendant les méditations, dois je arrêter ? »
Si vous êtes réellement fatigué, c’est normal ! Au début il est fréquent d’être emporté par la somnolence induite par l’immobilité, le silence et le centrage sur la respiration. Vous pouvez faire le choix de méditer debout ou même en marchant, ou méditer à un autre moment de la journée (évitez après les repas ou avant de se coucher).
Pourquoi la méditation m’aiderait dans ma vie ? (Monsieur Mindfulness)
« Je traverse une période difficile dans ma vie, la méditation va t elle m’aider ? »
Des événements difficile traverse nos vies : décès, divorce, licenciement, accident etc.
La méditation peut vous aider à accueillir vos émotions et à prendre soin de vous.
Quelques idées reçues sur la méditation par Christophe André médecin psychiatre à l’hôpital Sainte-Anne, à Paris, et enseignant à l’Université Paris Ouest.
« On pense souvent que la méditation est une réflexion approfondie et intelligente sur un sujet métaphysique comme la vie, la mort ou le cosmos. »
En réalité, dans la méditation de pleine conscience, l’attention n’est pas portée sur la réflexion intellectuelle ou l’élaboration conceptuelle, mais sur le ressenti non verbal, corporel et sensoriel.
« On pense souvent que la méditation consiste à faire le vide dans sa tête. »
En réalité, dans la méditation de pleine conscience, les instants sans mentalisation sont assez rares, et l’essentiel du travail consiste non à faire taire le bavardage de l’esprit, mais plutôt à ne pas se laisser entraîner par lui, en l’observant au lieu de s’identifier à lui. L’objectif est de se rapprocher d’une « conscience sans objet », où l’esprit n’est engagé dans aucune activité mentale volontaire, mais tente de rester en position d’observateur. Ce n’est donc pas une absence de pensées, mais une absence d’engagement dans les pensées.
« On pense souvent que la méditation est une démarche religieuse ou spirituelle. »
En réalité, dans la méditation de pleine conscience, on cherche avant tout à développer et à tester au quotidien un outil de régulation attentionnelle et émotionnelle, au-delà de toute forme de croyance.
« On pense souvent que la méditation est un peu comme la relaxation ou la sophrologie. »
En réalité, dans la méditation de pleine conscience, on ne cherche pas à atteindre un état de détente ou de calme particulier (certaines séances peuvent au contraire être difficiles ou douloureuses), mais juste à intensifier sa conscience et son recul envers ses expériences intimes. Par exemple, plutôt que de chercher à ne pas être en colère ou triste, on tend à observer la nature de ces émotions, leur impact sur le corps, les comportements qu’elles déclenchent. Donner ainsi un « espace men- tal » à ses émotions négatives permet d’en reprendre le contrôle, en leur permettant d’exister et de s’exprimer sans être amplifiées par la répression (ne pas les autoriser) ou la fusion (ne pas s’en distancier).